La canne est de plus en plus convoitée pour de nouveaux marchés, comme la construction, la pâte à papier et la chimie fine.
Aujourd’hui, 10 % de la production mondiale de bagasse sont transformés en pâte à papier ! La production de pâte de bagasse est de l’ordre de 3,2 millions de tonnes par an et concerne surtout l’Inde et Cuba.
A partir de la bagasse, on fabrique du bagapan qui est un matériau de construction aggloméré. Celui-ci est généralement commercialisé sous forme de panneaux de particules pouvant servir pour l’ameublement.
La vaisselle jetable très résistante fabriquée à partir de bagasse de canne à sucre est imperméable aux graisses et à l’eau, résiste à la chaleur (jusqu’à 120°C) et au froid. Cette vaisselle est donc congelable et utilisable dans le micro-ondes.
La vaisselle en pulpe peut être jetée dans le compost ou incinérée. L’incinération de celle-ci ne dégage aucune substance toxique.
Le furfural, obtenu à partir de la cellulose des tiges, est une molécule très demandée par l’industrie chimique (résines, plastiques, herbicides, acides…).
Le plastique végétal, ou bioplastique, issu du saccharose de canne a fait son apparition. Le Brésil dispose par exemple d’une usine pilote depuis l’an 2000. Les bioplastiques, qu’ils soient issus du sucre de canne, de l’amidon de maïs ou de pomme de terre, intéressent les marchés des sacs, de l’emballage, de l’agriculture et des produits d’hygiène, car ils sont biodégradables très rapidement.
Quelques exemples…
- A Cuba, la bagasse est transformée en papier, en carton et en panneaux agglomérés.
- En Inde, on fabrique du papier journal de qualité.
- A Porto Rico, on cultive des variétés riches en fibre pour produire de l’électricité, des produits chimiques, des jus, des sirops, du sucre et de l’éthanol carburant. c.f. Cirad